SRC Radio-Canada Network

1949

Le gouvernement énonçait une politique en matière de télévision voulant que la délivrance de licences, la création de réseaux et la distribution seraient strictement régies par le Bureau des gouverneurs de Radio-Canada et que la Société prendrait elle-même l’initiative d’établir des studios et des stations de télévision.

Le Parlement du Canada autorisait Radio-Canada à emprunter $4,5 millions pour établir un service de télévision à Montréal et à Toronto, stations qui devaient être opérationnelles en septembre 1951.

1951

 Inauguration de l’Édifice Radio-Canada (ancien hôtel Ford) à Montréal.

Le gouvernement fédéral consentait un autre prêt de $1,5 million à la Société Radio-Canada afin d’implanter les stations de Montréal et Toronto. Le projet fut retardé d’au moins un an dû en partie et au manque de fonds, mais aussi à une pénurie d’acier et aux réticences du premier ministre du Québec, Maurice Duplessis.

En mai la Commission Massey-Lévesque publiait son rapport et recommandait que la direction du régime national de radiodiffusion continue d’incomber à un seul organisme comptable au Parlement et que la Société Radio-Canada soit cet organisme, tel qu’il était alors constitué. Aucune station privée ne devait diffuser au Canada en tant qu’élément d’un réseau sans la permission de la Société Radio-Canada, encore que les exploitants privés devaient se voir accorder le droit d’en appeler de toute décision du Bureau des gouverneurs de Radio-Canada. Radio-Canada devait construire des stations dans les plus grandes villes du Canada et les stations privées complémenteraient le système en s’affiliant au réseau de Radio-Canada.

Le 13 juin, le maire de Montréal, Camilien Houde, jetait la première pelletée de terre marquant le début des travaux de construction de l’antenne sur le mont Royal. La Société Marconi prêtait deux caméras à Radio-Canada pour la formation du personnel.

Le gouvernement libéral présentait et adoptait un projet de loi visant à modifier la loi canadienne sur la radiodiffusion qui endossait presque toutes les recommandations de la Commission Massey-Lévesque. L’engagement gouvernemental était renforcé par une disposition prévoyant que la Société Radio-Canada recevrait pendant cinq ans une subvention annuelle de $6,25 millions.

Le 2 juin, la mire de réglage était mise en onde pour la première fois à partir d’une antenne temporaire installée sur le toit de l’immeuble du mont Royal. Les installations comprenaient une régie centrale, deux studios, un car de reportage, un appareil de téléciné et un appareil d’enregistrement kinéscopique de films 16mm.

Le 18 juillet eut lieu le premier reportage télévisé d’une partie de baseball grâce à des caméras installées au stade de Lorimier par Radio-Canada.

Avènement de la télévision au Canada avec l’entrée en ondes officielle de CBFT Montréal (bilingue), le 6 septembre, en présence du maire Camilien Houde, du cardinal Paul-Émile Léger, du ministre du Revenu national J.J. McCann, et du président du Bureau des gouverneurs Davidson Dunton, ainsi que de CBLT, Toronto (anglais) le 8 septembre. La première émission diffusée le soir de l’inauguration de la télévision à Montréal s’intitulait « Club d’un soir ».

CBFT comptait alors environ 300 employés. Le budget pour la première année d’opération était d’environ $8 millions. À ses débuts, la station diffusait 23 heures d’émissions par semaine partagées dans les deux langues, mais le français ayant préséance.

1952

Le 2 juin, la mire de réglage était mise en onde pour la première fois à partir d’une antenne temporaire installée sur le toit de l’immeuble du mont Royal. Les installations comprenaient une régie centrale, deux studios, un car de reportage, un appareil de téléciné et un appareil d’enregistrement kinéscopique de films 16mm.

Le 18 juillet eut lieu le premier reportage télévisé d’une partie de baseball grâce à des caméras installées au stade de Lorimier par Radio-Canada.

Avènement de la télévision au Canada avec l’entrée en ondes officielle de CBFT Montréal (bilingue), le 6 septembre, en présence du maire Camilien Houde, du cardinal Paul-Émile Léger, du ministre du Revenu national J.J. McCann, et du président du Bureau des gouverneurs Davidson Dunton, ainsi que de CBLT, Toronto (anglais) le 8 septembre. La première émission diffusée le soir de l’inauguration de la télévision à Montréal s’intitulait « Club d’un soir ».

CBFT comptait alors environ 300 employés. Le budget pour la première année d’opération était d’environ $8 millions. À ses débuts, la station diffusait 23 heures d’émissions par semaine partagées dans les deux langues, mais le français ayant préséance.

1953

En janvier, J. Alphonse Ouimet est nommé directeur général du Bureau des gouverneurs après de nombreuses années de bons et loyaux services à titre d’ingénieur et d’administrateur qui culminèrent lors de la création du service national dont il fut le grand responsable.

Le 2 juin, transmission du couronnement de la reine Élizabeth II. Dès l’automne 1952, Radio-Canada avait décidé d’envoyer une équipe à Londres avec le matériel d’enregistrement sur film des images de télévision de la BBC. L’objectif était de montrer le couronnement à Montréal, Ottawa et Toronto, aussitôt que possible dans l’après-midi du 2 juin. Une fois développés à Londres, les films furent transportés à Goose Bay, Labrador, successivement par trois avions Canberra de la RAF. De là, des avions CF100 de l’aviation canadienne (CARC) les transportèrent à l’aéroport de St-Hubert où un hélicoptère les attendait pour finalement déposer les films sur le toit de l’entrepôt de la Northern Electric, sur la rue Guy, à deux pas de l’édifice de Radio-Canada. L’opération fut un succès : à 16h15, heure de Montréal, le premier enregistrement des cérémonies du couronnement fut diffusé par Radio-Canada ainsi que par les réseaux NBC et ABC alimentés par les studios de Radio-Canada à Montréal. En effet, les films enregistrés par les équipes des réseaux américains à Londres n’étaient pas encore arrivés à New York.

En avril 1953, commençait à diffuser ses émissions exclusivement en français. En effet, grâce à un système de micro-ondes construit entre Montréal et Toronto, les émissions de langue anglaise ont pu être diffusées par la station anglophone de CBC, CBMT de Montréal, à compter du 10 janvier.

1954

Les deux premières stations affiliées privées francophones étaient ouvertes à Québec (CFCM-TV) et Rimouski (CJBR-TV).

Radio-Canada était diffuseur hôte pour les Jeux du Commonwealth à Vancouver.

1955

Le 7 janvier, Radio-Canada diffusait pour la première fois à la télévision, l’ouverture de la session parlementaire à Ottawa.

Le 25 juin, CBOFT Ottawa se joignait au réseau de télévision française.

La station CKRS-TV de Jonquière était ouverte, devenant ainsi la troisième station privée affiliée francophone de Radio-Canada.

En décembre, création de la Commission royale d’enquête sur la radio et la télévision, présidée par Robert Fowler, avec pour mandat d’examiner le financement de Radio-Canada.

1956

La station CHLT-TV de Sherbrooke devenait la quatrième station affiliée francophone de Radio-Canada.

Le 21 juin, CFCL-TV de Timmins devenait une station affiliée aux deux réseaux (français et anglais) de Radio-Canada. Les émissions en français étaient diffusées le matin. Ce régime de partage entre les deux réseaux dura 30 ans.

En mars, on comptait 8 stations de Radio-Canada et 24 stations privées.

1957

La Commission Fowler recommandait que la réglementation passe de Radio-Canada à un organisme distinct. La Commission reconnaissait également que le concept de propriété mixte (public-privé) offrait un bon régime de radio-télévision au Canada.

CKRN-TV, Rouyn-Noranda, devenait la sixième station affiliée au réseau français de Radio-Canada.

1958

Deux nouvelles stations privées francophones devenaient affiliées au réseau français de Radio-Canada, CKBL-TV à Matane et CKTM-TV, à Trois-Rivières.

Le 10 novembre, le gouvernement John Diefenbaker adoptait une nouvelle loi sur la radiodiffusion qui créait le Bureau des gouverneurs de la radiodiffusion (BGR) pour réglementer la radiodiffusion canadienne, distinctement de Radio-Canada.

J. Alphonse Ouimet était nommé président de la Société Radio-Canada (1958-1967).

En décembre, les réalisateurs de Radio-Canada à Montréal se mirent en grève pour appuyer leur revendication du droit de se syndiquer et de négocier collectivement. La haute direction de Radio-Canada refusa de leur reconnaître ce droit sous prétexte que les réalisateurs avaient un rôle de gestionnaires, et le différend pourrit pendant trois longs mois remplis d’acrimonie. La direction finit par céder.

1959

CBAFT Moncton se joignait au réseau de télévision français.

Le 17 octobre, la station CHAU-TV, Carleton, ouvrait ses portes et devenait ainsi la 8ième station affiliée au réseau français de Radio-Canada.

Le 26 juin, reportage spécial sur l’inauguration de la Voie maritime du Saint-Laurent par la reine Elizabeth II, le président américain Dwight Eisenhower et le premier ministre du Canada John Diefenbaker.

R. L. Dunsmore était nommé président du conseil d’administration de la Société Radio-Canada (1959-1963).

1960

 CBWFT Winnipeg se joignait au réseau de télévision français pour desservir les 85 000 Franco-Manitobains.

1962

Le 14 janvier, la station CKRT-TV de Rivière-du-Loup est inaugurée, et devenait la 9ième station affiliée au réseau français de Radio-Canada.

Le dimanche 11 novembre, les réseaux français de la radio et télévision de Radio-Canada diffusaient pour la première fois, un débat politique au Québec, d’une durée d’une heure et demie, entre Jean Lesage, chef du Parti libéral du Québec et premier ministre du Québec et Daniel Johnson (père), chef de l’opposition et chef de l’Union nationale. Le modérateur était Raymond Charrette et l’annonceur Jean-Paul Nolet. Les journalistes invités étaient Paul Sauriol du journal Le Devoir, Gérard Pelletier de La Presse, Bill Bantey du journal The Gazette, Jean V. Dufresne du magazine MacLean, ainsi que Lucien Langlois et Clément Brown du Montréal-Matin.

1964

 Le 7 septembre, CBVT Québec se joignait au réseau de télévision française de Radio-Canada. La tour de transmission (554 pieds) et l’émetteur furent construits à l’Île d’Orléans. CBVT-TV devenait ainsi la quatrième station de langue française en propriété exclusive de Radio-Canada, après CBFT Montréal, CBOFT Ottawa et CBWFT Winnipeg.

1965

 En mai, création du Comité consultatif Fowler sur la radiodiffusion. Robert Fowler avait comme collègues, Marc Lalonde, avocat de Montréal et Ernest Steele, sous-secrétaire d’État.

1966

En juillet, dépôt d’un Livre blanc sur la radiodiffusion. Il faisait état des problèmes de la structure réglementaire existante où les pouvoirs du Bureau des gouverneurs étaient mal définis vis-à-vis Radio-Canada. Le gouvernement proposait de renforcer l’autorité de l’organisme réglementaire et Radio-Canada serait dorénavant assujettie au Bureau des gouverneurs.

Le 1er septembre, avènement de la télévision en couleur au Canada.

Le 31 décembre, retransmission à la radio et à la télévision de la cérémonie inaugurale du centenaire de la Confédération canadienne.

Ouverture officielle du Centre international de radiotélévision exploité par Radio-Canada pour l’exposition universelle de 1967, à Montréal.

1967

 Environ 650 millions de téléspectateurs de plus de 70 pays assistaient aux cérémonies d’ouverture d’Expo 67 diffusées par Radio-Canada.

1968

Le 1er février, George F. Davidson était nommé président de la Société Radio-Canada (1968-1972) alors que Laurent Picard était nommé vice-président de Radio-Canada français.Le 7 mars, le gouvernement libéral de Lester B. Pearson adoptait une nouvelle loi sur la radiodiffusion et confirmait le mandat de Radio-Canada comme diffuseur national. Il créait aussi le Conseil de la radio-télévision canadienne (CRTC) chargé de la réglementation et de l’attribution des permis, y compris la câblodistribution, qui remplaçant ainsi le BGR.

Le 1er avril, Pierre Juneau était nommé président du Conseil de la radiotélévision canadienne (CRTC).

Le réseau français de Radio-Canada diffusait alors environ 15 heures d’émissions en couleur.

Premier débat télévisé entre les chefs des partis politiques au Canada; une coproduction Radio-Canada/CTV.

1969

 Radio-Canada supprimait la publicité sur le tabac à la radio et à la télévision.

1970

Le 1er mars, CBXFT canal 11, Edmonton, se joignait au réseau français de télévision. L’inauguration officielle eut lieu le 11 mars au cours d’un grand concert-gala à l’auditorium du Jubilé devant plus de deux mille personnes. L’originalité de CBXFT consistait dans le fait que le canal 11 partageait son horaire entre deux stations de télévision, l’une en anglais, l’autre en français. La programmation de CBXFT comptait environ 60 heures de français par semaine. Les 40 autres heures étaient louées au Metropolitan Edmonton Education Television Association. Cela a duré 40 mois. Les émission en provenance de Montréal furent diffusées en Alberta avec un décalage de quinze jours jusqu’en juillet 1973, sauf le Téléjournal de 18h30, du lundi au vendredi, qui était présenté en direct.

Le CRTC décidait d’exiger 60 % de teneur canadienne à la télévision publique et privée.

1971

 Lancement du premier réseau privé de télévision de langue française (TVA).

1972

 CBGAT Matane se joignait au réseau de télévision française de Radio-Canada.

Lancement du satellite Anik I; Radio-Canada louait trois canaux pour la distribution radio-télévision.

Diffusion des matchs de hockey Canada-Russie.

Laurent A. Picard était nommé président de la Société Radio-Canada 1972-1975).

1973

Le 23 mars, CBLFT Toronto se joignait au réseau français de télévision.

Inauguration de la Maison de Radio-Canada à Montréal, en présence du premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau.

1974

Radio-Canada adoptait un nouvel emblème représentant le «C» du mot Canada.

Le 14 février, le secrétaire d’État Hugh Faulkner, dévoilait le plan accéléré de rayonnement destiné à mettre les services de radio et de télévision de Radio-Canada, anglais ou français, ou les deux, à la portée de toutes les localités canadiennes de 500 habitants ou plus.

1975

 A. W. Johnson était nommé président de la Société Radio-Canada (1975-1982).

1976

CBEFT Windsor et CBUFT Vancouver se joignaient au réseau de télévision français. Ouverture d’une antenne de relais (CBKFT) à Regina.

Radio-Canada fut le diffuseur hôte pour les Olympiques d’été à Montréal.

1977

CJBR-TV Rimouski se joignait au réseau de télévision français.

Radio-Canada installait un système de diffusion des débats à la Chambre des Communes à la demande du président de la Chambre.

1978

 Radio-Canada était diffuseur hôte pour les Jeux du Commonwealth à Edmonton.

1982

CBST Sept-Îles se joignait au réseau de télévision français.

Le 15 février, signature d’une entente de réallocation de fréquences entre Radio-Canada et la Télévision de la Baie des Chaleurs inc. (CHAU-TV – Carleton) afin d’étendre le service intégral de la Société Radio-Canada, Radio-Québec, et TVA à toute la Gaspésie et le nord du Nouveau-Brunswick.

Inauguration du réseau de services CANCOM autorisé à distribuer la télévision par satellite aux régions éloignées.

Pierre Juneau était nommé président de la Société Radio-Canada (1982-1989).

1985

 Adhésion de la Société Radio-Canada et d’autres diffuseurs canadiens au service européen de télévision francophone TV5.

1986

Inauguration d’une 2e chaîne de télévision privée française à Montréal (Quatre Saisons).

Un timbre commémoratif était émis à l’occasion du 50e anniversaire de la Société Radio-Canada.

1988

 La chaîne internationale de langue française TV5 Canada était inaugurée en septembre.

1989

W. T. Armstrong était nommé président de la Société Radio-Canada. (1er août au 31 octobre).

Gérard Veilleux était nommé président et directeur général de la Société Radio-Canada (1989-1993).

Patrick Watson était nommé président désigné du Conseil d’administration (1989-1991).

1991

 Patrick Watson était nommé président du conseil de la Société Radio-Canada (1991-1994).

1993

Radio-Canada fut diffuseur hôte des Jeux du Commonwealth à Victoria.

Anthony S. Manera était nommé président et directeur général de la Société Radio-Canada (1993-1995).

1994

 Le CRTC accordait à Radio-Canada un permis pour exploiter un service de nouvelles et d’information en continu de langue française (RDI).

1995

Le 1er janvier, Radio-Canada inaugurait sa chaîne télévisée de nouvelles et d’information en continu, le Réseau de l’information (RDI).

Guylaine Saucier devenait présidente du Conseil d’administration de la Société Radio-Canada (1995-2000).

Perrin Beatty était nommé président et directeur général de la Société Radio-Canada (1995-1999).

1996

 60ième anniversaire de la création de la Société Radio-Canada.

1997

La ministre du Patrimoine canadien annonçait un financement stable pour Radio-Canada qui s’échelonnera sur une période de cinq ans, à compter d’avril 1998.

La Télévision française de Radio-Canada remportait 15 prix Gémeaux pour ses productions internes et ses coproductions. Parmi celles-ci, on retrouvait 4 et demi…, Christiane Charrette en direct, La Facture, Bêtes pas bêtes,eet L’Écuyer.

La série Omertà obtenait le prix de Téléfilm Canada pour la meilleure production canadienne de langue française.

Deux reportages du Point recevaient également des honneurs. «Troc Made in Quebec», réalisé par Louise Lemelin et Hélène Pichette, décrochait notamment le Prix Judith-Jasmin et le Prix d’investigation du 12e Festival international du Scoop et du Journalisme.

Le reportage de Claude-Jean Harel et Frédéric Zalac, «Les pensionnats autochtones», remportait entre autres le prix de l’Office des communications sociales et le prix du Canadian Ethnic Journalists’ and Writers’ Club.

1998

 La couverture des Jeux olympiques de Nagano qu’ont assurée les services français et anglais de Radio-Canada en février constituait la grande réussite de l’année. Les réseaux ont présenté 700 heures de programmation aux auditoires de la télévision et de la radio et se sont alliés à Sympatico, un fournisseur d’accès à Internet, et au groupe de sociétés téléphoniques Stentor pour offrir aux Canadiens un accès instantané aux résultats dans Internet.

Le Comité international olympique octroyait à la Société Radio-Canada, en partenariat avec NetStar, les droits de diffusion des cinq prochains Jeux olympiques.

La Chambre des communes décidait de ne pas adopter le projet de loi C-44, qui visait à nommer par décret les administrateurs de Radio-Canada à titre amovible. Cette décision rassurait les Canadiens au sujet de la non-ingérence dans la programmation de Radio-Canada.

La Télévision française récoltait 47 prix Gémeaux remis par l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision, dont 16 sont allés à des productions maison. Parmi celles-ci, mentionnons Christiane Charette en direct, La Facture, La Vie d’artiste, 4 et demi…, Découverte et Charles Dutoit et Jeanne d’Arc à Tokyo. Le Téléjournal recevait le Gémeaux de la meilleure émission d’information et État de choc celui de la meilleure émission spéciale d’information. Le Service des sports recevait aussi deux Gémeaux pour ses reportages diffusés à l’occasion des Jeux olympiques de Nagano. Parmi les coproductions récompensées par l’Académie, mentionnons Omertà II : La Loi du silence, qui recevait huit Gémeaux, dont celui du public, Sous le signe du lion, qui en a reçu six, L’Ombre de l’épervier, cinq, et Un gars, une fille, quatre.

Tournée durant les Jeux olympiques d’hiver de Nagano, l’émission Harmonie, réalisée par Michel F. Gélinas, remportait quatre prix lors de la 42e Compétition de films et de vidéos du Japon, soit l’Or, le prix du ministre des Affaires étrangères, le prix du Asahi Evening et le prix du Japan Times.

L’émission La Boîte à lunch, destinée au jeune public, se distinguait en récoltant quatre prix dont le Prix Jeunesse international, en Allemagne, et le Prix d’excellence (préscolaire) décerné par l’Alliance pour l’enfant et la télévision.

1999

Au mois de mai, déçue de la décision du CRTC de rejeter ses demandes pour des chaînes spécialisées en arts et culture, en histoire et en économie et fortement appuyé par plusieurs organismes culturels, la Société Radio-Canada décidait d’en appeler de cette décision auprès du gouvernement.

Robert Rabinovitch était nommé président et directeur général de la Société Radio-Canada.

Au mois d’août, le cabinet fédéral adressait au CRTC une demande d’examiner la pertinence de créer à l’échelle nationale un service spécialisé de télévision de langue française dans le domaine des arts et de la culture. En novembre, le CRTC annonçait qu’après avoir analysé les interventions reçues à ce sujet, il considérait que ce service pourrait contribuer à enrichir et à diversifier la programmation culturelle de langue française de haute qualité déjà offerte par le système de radiodiffusion, à ouvrir de nouvelles portes et à créer de nouvelles sources de financement pour les producteurs, les créateurs et les artistes canadiens.

2000

L’arrivée du nouveau millénaire fut souligné sur les ondes de la télévision de Radio-Canada ainsi que sur le réseau Internet par la diffusion d’émissions spéciales portant sur les festivités spectaculaires qui eurent lieu dans les différents pays du monde.

En février 2000 le CRTC lançait un appel pour un service spécialisé en français (La télé des arts) dont la programmation serait axée sur les arts. Radio-Canada et ses partenaires Télé-Québec, BCE Média inc., la Sept ARTE et l’Équipe Spectra, déposaient une nouvelle demande à cet effet dans les délais prévus. La demande était finalement approuvée le 14 septembre.

2001

Carole Taylor était nommée présidente du Conseil d’administration de la Société Radio-Canada.

Quatre-vingt dix pour cent des émissions diffusées par le réseau français de Radio-Canada étaient canadiennes. Quatre-vingt douze pour cent de l’écoute consacrée à Radio-Canada provenait de la programme canadienne.

2003

 Pour 2003-2004, le budget d’exploitation global de CBC/Radio-Canada était approximativement de $1,33 milliard dont $937 millions en crédits parlementaires d’exploitation et $284 millions en recettes publicitaires. La télévision française avait un budget de $355,7 millions. CBC/Radio-Canada coûtait à chaque Canadien environ $29 par année. Le canal de nouvelles continues RDI était financé au moyen des droits d’abonnement et de recettes publicitaires.

2005

Le 15 août à minuit une minute, Radio-Canada/CBC a décrété un lockout de quelque 5500 de ses employés (journalistes, réalisateurs, de production, administration), membres de la Guilde canadiennes des médias, à l’exception du personnel du Québec et du bureau de Moncton, membres d’autres syndicats.

Le lockout est survenu après 15 mois de négociations infructueuses, le conflit étant axé surtout sur l’embauche des contractuels, un domaine pour lequel la direction voulait obtenir plus de souplesse. Durant le lockout, le réseau français de Radio-Canada fut privé de reportages en provenance d’autres provinces, en particulier du parlement d’Ottawa, ainsi que de certains correspondants étrangers que Radio-Canada partageaient avec CBC.

Les employés retournaient au travail à compter du 11 octobre après avoir accepté à 88.4%, une convention collective qui limitait le nombre d’employés contractuels que Radio-Canada/CBC pouvait utiliser.

2006

En juin 2006, la SCR procédait à la première phase de l’intégration de tous les services régionaux de la Radio, de la Télévision et sur Internet, sous une seule direction générale. Cette restructuration avait pour objectif premier de renforcer l’ancrage régional de Radio-Canada grâce à la mise en valeur des expertises et des réalités régionales dans les programmations nationales ainsi que l’amélioration des services aux publics régionaux.

Le téléroman quotidien Virginie, diffusé à la SRC depuis 1996, battait le record du plus grand nombre d’épisodes, soit 1221, pour une dramatique à la télévision francophone.

Plus d’un million cinq cent mille visiteurs uniques consultaient le site Radio-Canada.ca chaque mois à partir de leur maison.

C’est en 2006 que la SRC mettait fin à la diffusion de matches de La Soirée du hockey pour les téléspectateurs à l’extérieur du Québec lorsque RDS est devenu le diffuseur francophone exclusif des matches de la LNH. La SRC avait été en mesure de le faire jusqu’à ce jour même si elle avait perdu les droits de diffusion sur le territoire du Québec en 2004.

L’émission Tout le monde en parle récoltait une moyenne de 1,7 million de téléspectateurs pour la saison automne-hiver, soit 50 pour cent de parts d’auditoire.

L’auberge du chien noir obtenait une moyenne de plus d’un million de téléspectateurs hebdomadaire ment, soit 28 pour cent de parts d’auditoire.

La facture, L’épicerie et Découverte étaient les émissions d’affaires publiques les plus populaires en rejoignant chaque semaine des auditoires importants aux heures de grande écoute avec des moyennes respectives de 692 000, 658 000 et 600 000 téléspectateurs.

2007

Le mandat de Robert Rabinovitch se terminait en novembre. Il avait été président-directeur général de la société Radio-Canada de 1999 à 2007.

Hubert T. Lacroix lui succédait le 5 novembre 2007, pour un mandat de cinq ans. Il est entré en fonction le 1er janvier 2008.

Juste avant de se joindre à CBC/Radio-Canada, M. Lacroix occupait les fonctions de conseiller spécial auprès du bureau de Montréal de Stikeman Elliott, un cabinet d’avocats spécialisés en droit des affaires réputé à l’échelle nationale et internationale. Auparavant, il était président exécutif du conseil de Société Télémédia et des autres conseils d’administration des différentes compagnies de ce groupe.

À compter de septembre 2007, CBC/Radio-Canada devint assujettie à la Loi fédérale sur l’accès à l’information. Des mesures protectrices permettront à la Société de respecter la Loi tout en préservant, dans les domaines journalistique, de la création et de la programmation, l’indépendance fondamentale du radiodiffuseur. Plus particulièrement, l’article 68.1 de la Loi sur l’accès à l’information stipule que « la présente Loi ne s’applique pas aux renseignements qui relèvent de la Société Radio-Canada et qui se rapportent à ses activités de journalisme, de création ou de programmation, à l’exception des renseignements qui ont trait à son administration. »

À l’automne 2007, la Radio de Radio-Canada occupait dans ses marchés 20 pour cent de l’écoute des francophones aux stations françaises.

2008

Dans un examen du mandat de la Société mené pendant un an à la demande du gouvernement canadien, le Comité permanent du patrimoine canadien, composé de représentants de tous les partis, a tenu des audiences publiques dans tout le pays, recevant des mémoires et des témoignages du public, de télédiffuseurs commerciaux et de producteurs indépendants, de syndicats et de guildes ainsi que d’autres groupes et individus préoccupés par l’avenir de la radiodiffusion publique. Son mandat n’avait pas été révisé depuis 15 ans.

À la fin de février 2008, le Comité publiait son rapport, intitulé CBC | Radio-Canada : Définir la spécificité dans un paysage médiatique en évolution, dans lequel il affirmait la valeur et la pertinence du radiodiffuseur public national. Le Comité formulait 47 recommandations sur la manière de renforcer la contribution du radiodiffuseur public national à la culture et à la démocratie canadiennes. L’une des recommandations clés proposait la mise en place d’un processus officiel dans le cadre duquel, tous les sept ans, le gouvernement définirait précisément le mandat de CBC/Radio Canada.

En 2008, la Société entrait dans l’histoire avec sa couverture des Jeux olympiques de Pékin. Les Canadiens avaient la possibilité, pour la première fois, de regarder en direct les compétitions sur leur écran d’ordinateur. Grâce à un partenariat avec Bell, les abonnés de Bell Mobilité ont pu recevoir des vidéos en continu et profiter de forfaits sur demande des faits saillants de la couverture des Jeux de Radio-Canada toute la journée durant.

Depuis son assujettissement à la loi fédérale d’accès à l’information, le 1er septembre 2007, CBC/ Radio-Canada avait reçu plus de 500 demandes portant sur toute une gamme de sujets, ce qui est largement supérieur à ce qu’elle avait prévu.

En 2007–2008, la Radio de Radio-Canada affichait ses meilleurs résultats depuis 1984, à la fois en part de marché, en nombre d’auditeurs et en durée d’écoute sur l’ensemble des réseaux (BBM).

En 2007–2008, la part de la télévision de la SRC aux heures de grande écoute s’est maintenue à un niveau de 20,1 pour cent comparé à 19,6 en 2006–2007.

Radio-Canada est demeurée le réseau des grands événements culturels avec la diffusion du Gala des Olivier (moyenne de 1,6 million de téléspectateurs), des Prix Gémeaux (moyenne de 937 000 téléspectateurs), du gala de l’ADISQ, pour la 29e année consécutive (moyenne de 1,1 million de téléspectateurs), et des Jutra (moyenne de 655 000 téléspectateurs).

Parmi toutes les nouveautés en 2007–2008, deux séries dramatiques ont été particulièrement bien reçues par le public : Les Boys, avec une part d’auditoire moyenne de 37 pour cent, et Les Lavigueur, la vraie histoire, avec près de deux millions de téléspectateurs à chacune de ses six diffusions, et une part d’auditoire de presque 50 pour cent.

La SRC ouvrait des émetteurs numériques haute définition (HD) à Montréal, Québec et Ottawa.

Deux studios de télévision étaient aussi convertis à la production HD à Montréal.

2009

En 2009, comme à chaque année, environ 115,000 personnes visitaient les studios de télévision et de radio ou assistaient à des enregistrements d’émissions à la Maison de Radio-Canada à Montréal.

Une fois de plus en 2009, Radio-Canada faisait partie des 15 entreprises les plus admirées au Québec.

Radio-Canada diffusait ses contenus sur 15 plateformes différentes, dont plusieurs accessibles partout dans le monde.

Durant la saison 2009-2010, sept émissions de la télévision de Radio-Canada ont attiré en moyenne plus d’un million de téléspectateurs chaque semaine, dont Tout le monde en parle, Les Boys, L’auberge du chien noir, Les Parent, Providence, Trauma et Mirador.

La télévision de Radio-Canada maintenait sa part de marché aux heures de grande écoute avec 19,9 pour cent de l’auditoire.

En 2009, Radio-Canada a aussi contribué au financement et à la production de 16 films québécois.

Toutefois, la situation économique étant difficile, la Société devait composer avec d’importantes contraintes budgétaires et gérer les nombreux défis qui s’ensuivirent. En effet, le 25 mars 2009, le gouvernement du Canada réduisait les fonds alloués à la CBC/SRC de 171 millions $.

L’année 2009 fut également l’occasion pour le radiodiffuseur public national de procéder à une transformation : l’entreprise de radio et de télévision disposant d’une présence dans Internet devient un fournisseur de contenu intégré, qui exploite à la fois la télévision, la radio et le Web.09 was also the year that the national public broadcaster underwent a transformation: as its radio and television divisions had established an Internet presence, it became a supplier of integrated content, which simultaneously operated television, radio and the Web.

2010

Lancement en janvier de TOU.TV, un site de webtélé de divertissement. TOU.TV présente plus de 2 000 heures de programmation provenant de radiodiffuseurs publics et de producteurs indépendants du Canada et d’autres pays.

La SRC obtient une nouvelle licence de radiodiffusion pour EXPLORA, une chaîne spécialisée consacrée à la santé, à la science, à la nature et à l’environnement.

À la suite de la désaffiliation des stations appartenant à Cogeco, Radio-Canada décidait d’ouvrir et d’exploiter ses propres stations régionales multimédias (télévision, radio et Internet) pour desservir le Centre-du-Québec et l’Estrie, à Trois-Rivières, en mars 2010, et le Saguenay, en août.

Au 31 mars 2010, Radio-Canada comptait 3 800 employés.

2011

Le 2 novembre 2011, Radio-Canada fêtait son 75e anniversaire. Les festivités se sont essentiellement déroulées durant 75 jours, à partir du mois d’août. Une somme d’environ 5 millions $ fut dépensée pour produire des émissions de télévision et de radio sur les moments marquants de l’histoire de Radio-Canada et de la radiodiffusion publique. Le radiodiffuseur public national du Canada fut créé à titre de Société en 1936 afin de contrer l’influence culturelle envahissante de la programmation étrangère à une époque où les réseaux de radio américains connaissaient une expansion rapide au Canada.

Lancement en juin 2011 du site web Espace.mu qui permet aux auditeurs d’écouter en ligne sept genres de musique (chanson/pop, jazz, monde, classique, rock, hip-hop et country/folk).

La SRC fut le diffuseur de la Coupe du monde de soccer féminin 2011, diffusant les 32 rencontres sur son réseau ainsi que su son site web.

Le service de nouvelles RDI comptait 11 millions d’abonnés alors que le service ARTV en récoltait 2,1 millions.

Le pourcentage de contenu canadien à la télévision de Radio-Canada était de 85% pour la journée de radiodiffusion et de 82% aux heures de grande écoute (lundi-dimanche, 19h-23h). Les dépenses de programmation canadienne de la SRC représentaient 93% du budget de programmation alors que les dépenses de programmation représentaient elles-mêmes 80% du budget total.

Radio-Canada commençait à remplacer l’éclairage incandescent en production télévisuelle par un éclairage DEL plus efficace, afin de réduire son empreinte environnementale.

References:

Circuit fermé – Édition spéciale 25 ans de télévision – September 6, 1977, Volume 13, No. 12 – Radio-Canada staff publication

Ici Radio-Canada – 50 ans de télévision française – Jean-François Beauchemin in cooperation with Gil Cimon, Les Éditions de l’homme

Ici Radio-Canada – 60 ans de radiodiffusion publique – Radio-Canada Communications Directorate – July 1996

La radiodiffusion canadienne – Objectifs et réalités 1928-1968 – David Ellis – Government of Canada – Department of Communications – 1979

Les communications en Gaspésie – D’hier à demain – Jean-Louis Roy, Cahiers Gaspésie culturelle – Société historique de la Gaspésie, 1984

http://www.rond-point.qc.ca/histoire/1962/Lesage-Johnson-01a.html

Straight up – Private Broadcasting in Canada – 1918-1958 – T. J. Allard – The Canadian Communications Foundation – 1979

Fonds de la Société Radio-Canada – Montreal Public Library

http://www.cbc.radio-canada.ca/fr/decouvrez/notre-histoire/

2018

Le 3 avril, la ministre du Patrimoine, Mélanie Joly, annonçait la nomination de Catherine Tait à titre de première femme présidente-directrice générale de CBC / Radio-Canada. Mme Tait avait auparavant occupé des postes de direction dans l’industrie du film et de la télévision au Canada. À compter du mois de juin, elle se trouvera ainsi à remplacer le président et chef de la direction Hubert T. Lacroix qui terminait un mandat de 10 ans.

En présentant Tait lors d’un point de presse à Ottawa, la ministre déclarait que Tait était « une championne du contenu canadien qui avait traversé  avec succès la vague du changement en passant des  médias et des moyens de communications traditionnels jusqu’au monde numérique d’aujourd’hui ».

Âgée de 60 ans, Tait avait travaillé dans le secteur du cinéma et de la télévision au Canada et aux États-Unis pendant plus de 30 ans, notamment à Téléfilm Canada dans les années 1980 en tant que directrice des politiques et de la planification. De 1989 à 1991, elle fut attachée culturelle du Canada en France. Ensuite, à titre de présidente de Duopoly, une entreprise indépendante basée à Brooklyn, NY produisant des films, des émissions de télévision et des contenus numériques, Tait avait contribué à fournir des services de stratégie d’affaires. Tait et la productrice de films Liz Manne avaient cofondé cette entreprise en 2002.

Au Canada, Tait fut présidente de Salter Street Films de 1997 à 2001. Cette entreprise produisait la célèbre émission diffusée sur les ondes de CBC, « This Hour Has 22 Minutes ». Elle avait également siégé au comité de régie d’entreprise de CHUM Ltd. de 2004 à 2007

2020

En juin, le CRTC reportait l’audience publique sur le renouvellement de la licence de la SRC jusqu’au 11 janvier 2021. Ce report avait été rendu nécessaire en raison de la pandémie de COVID-19. Les licences existantes furent prolongées jusqu’au 31 août 2021.

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